A Pibarnon, décembre 2010

Chers Amis de Pibarnon,

Et voilà, 2010 est rentré, nous venons de terminer les vinifications ! Un millésime de plus, diriez-vous ? Et bien non, rien n’est jamais acquis et nous avons toujours une forme de trac avant de commencer. Un millésime qui se présente, c’est une personnalité, un caractère, des circonstances minérales, végétales et même humaines. Chaque millésime est une aventure, une « cordée », un sommet à gravir. Une somme de gestes un peu techniques, mais surtout d’expérience, d’improvisation. Là réside notre passion.

MILLESIME 2010 ...

Après plusieurs années assez sèches depuis 2003, il semble que la nature ait enfin eu l’envie de rééquilibrer les choses, puisque l’automne et l’hiver 2010 ont été aussi pluvieux qu’en 2009. Résultat, à la fin du printemps, les couches en sous-sol sont bien saturées en eau, prêtes à la livrer au goutte à goutte, tout au long de l’été, aux racines qui plongent profondément. Un équilibre magnifique s’installe dès la floraison, et à partir du mois de juin, nous savons que nous tenons un superbe millésime. 

Rouge 2010. En cave, aujourd’hui, le vin tient sa promesse. Les malos sont presque finies, et nous pouvons maintenant confirmer par la dégustation nos impressions préalables. Chaque foudre possède son caractère, son propre charme, ses atouts. Par exemple, les « Pointes Blanches », assemblage de parcelles extrêmement calcaires, révèlent comme d’habitude, une finesse remarquable d’élégance et de fruit ; « Jourdan », juste sous la cave se reconnaît au premier nez, à l’aveugle, tellement il est complexe et fin comme un pinot ; « La Grande Paguette », le cirque en face, dévoile tout son charme, mais aussi sa puissance ; « la Grande Restanque », derrière la cave, s’exprime en puissance et amplitude, « Bel Air » trône comme un roi parmi sa cour… Quelles personnalités…

Venez les goûter séparément à la cave, car cette troupe de musiciens répète pour de longs mois en solo, chacun dans son foudre, jusqu’en février 2012. A partir de là, une fois l’assemblage réalisé, opération délicate, ils pourront jouer harmonieusement la vraie « partition Pibarnon », l’expression complète du terroir de la propriété. 

Rosé 2010. Les Rosés se suivent et… ne se ressemblent pas ! Finalement, contrairement aux idées reçues, le rosé aussi s’exprime différemment suivant les millésimes, tout comme le rouge. En général, la première année, ces différences sont rarement perceptibles, mais au bout d’un an, quand le mourvèdre, ce cépage fougueux, racé et majestueux, s’exprime presque seul, alors, les différences apparaissent. Pour ce 2010, il faudra attendre le printemps puis les jours d’été, pour apprécier son charme, sa sensualité, et sa puissance sous-jacente. Puis, à l’automne, il s’exprimera en minéralité, en finesse, dévoilant des arômes insoupçonnés de fruit rouges, d’épices douces, de réglisse. Ce 2010 aura un bel été glorieux, avant de révéler sa profondeur et ses richesses. Il sera aussi disponible en magnum et sans doute en jéroboam.

Réservation du Blanc 2010. Depuis de nombreuses années, nous manquons de blanc pour contenter tout le monde. Nous simplifions la procédure, en vous proposant une réservation, ouverte dès maintenant sur le Blanc 2010. Elle est encadrée, certes, mais à maximum 12 bouteilles tout de même, dans la limite des stocks disponibles. Vous récupérez les bouteilles, après mise, en avril, et avant la fin de l’été. Le 2010 est toujours aussi floral, aussi fin.  L’attaque en bouche est droite, puis développe un beau moelleux, et, enfin, une finale longue, fraîche et élégante.

RENDEZ - VOUS
  • Dîner des Vignerons à Bandol. 3 décembre 2010 Inscription auprès de l’Association des Vins de Bandol http://www.vinsdebandol.com/
  • Fête des Vins de Bandol. Sur le port dimanche 5 décembre.
  • Le Grand Tasting, Carrousel du Louvre, Paris.10 et 11 décembre 2010. Salon Grand Public.
  • Avril 2011 mise en bouteilles Rosé et Blanc 2010.
  • Juin 2011 mise en bouteilles du Rouge 2009. Les primeurs seront disponibles à partir de cette date.
  • 19 – 23 Juin 2011, Vinexpo Bordeaux. 
WWW.PIBARNON.COM

Le nouveau site est pour bientôt, au début de l’année 2011. Vous y trouverez un certain nombre de rubriques, des fiches techniques, les derniers articles, notre actualité, le descriptif actualisé des vins, beaucoup de très belles photos, etc. 

Une rubrique vous sera aussi spécialement consacrée, où vous pourrez réserver en ligne les primeurs, réserver le blanc (pas le 2010, je vous conseille de le réserver sur support papier joint), vous serez tenu au courant de nos déplacements à divers salons ou dégustations. Vous aurez aussi une possibilité de réaliser une verticale au Domaine, sur invitation.

Pour cela, nous avons besoin de votre adresse mail, vous pouvez nous l’envoyer directement à contact@pibarnon.fr, ou sur le bulletin de commande joint. Nous espérons ainsi simplifier nos relations avec vous et les rendre plus fluides, informatives et exclusives !

Postez-nous vos descriptions ! Pourquoi ne pas alimenter vous-même ce site, par des commentaires ? Amusez-vous à décrire les vins… Par exemple, voici une description donnée par Henri de St Victor, à la manière d’Henri Elving (qui écrivait dans ELLE « les rosés de Bandol, émouvants comme des lolitas… »): « Et vous, Rosés de Pibarnon à la robe lumineuse… mais légère et transparente, laissant entrevoir un corps espiègle dans sa jeunesse, qui, en évoluant, deviendra divinement charnel ! » A vos plumes !

REVUE DE PRESSE
  • De nouvelles phrases savoureuses, parmi lesquelles :
  • « le Pibarnon 1989 (…) s’est avéré de classe mondiale avec un vieillissement remarquable » (Figaro mai 2010) 
  • « Un vin de classe mondiale, au même niveau que les 1ers crus classés de Bordeaux ou les meilleurs Grands Crus de la Bourgogne » (Amateur de Bordeaux 2010)
  • « En une génération, le Bandol rouge du Château de Pibarnon a rejoint le club des meilleurs vins de France ; Une des meilleures progressions de l’année » au Guide Bettane et Desseauve 
  • Pibarnon rouge 2007 y est élu meilleur vin de Provence à mettre en cave 
  • Rouge 2005 classé 29ème sur les 100 meilleurs vins de France et meilleur vin de Provence (Meilleurs Vins de France 2011, Guide Lafont).
COMMENT SONT-ILS ? AVEC QUOI LES BOIRE ?
  • Restanques 2006. Un beau Bandol suave, sur le fruit et les épices. Jolis tannins souples, fruités. A boire sur du cochon, du veau, etc...
  • Rouge 2008. Un vin fascinant, car il est à la fois fruité, fin et délicat, mais aussi puissant, épaulé et ample. Un petit secret de vinification aboutit à ce beau résultat. 
  • Rouge 2007. Surtout ne vous laissez pas trop charmer par sa phase actuelle, qui est diablement attractive : fruits noirs, épices, réglisse, bouche grasse et puissante. Gardez-en un peu ! En cas d’impatience irrépressible, carafez-le sur une côte de bœuf, une daube de marcassin, des abats rouges.
  • Rouge 2006. Comme il s’est fermé depuis le printemps ! Il faut l’oublier en cave au moins un an, car il se rouvrira sur les bouquets secondaires. Soyez patient.
  • Rouge 2005. Magnifique 2005 qui s’est ouvert avec grâce, sur une belle minéralité, de la sucrosité, tout en gardant sa belle élégance et sa puissance. Il fait l’unanimité partout où il se déguste. Lui réserver des viandes rouges, un carré d’agneau, un confit de canard. 
  • Rouge 2004. Toujours aussi suave, fin, éclatant en bouche, avec ses tannins veloutés. Belle finale fraîche et longue. Un vin élégant, une personnalité. A boire sur des viandes rouges, des venaisons. Et à garder.
  • Rouge 2003. Le grand charmeur s’est assagi, il montre sa personnalité avec plus de réserve : arômes fins et sensuels de fruits rouges, de figue, de tabac. Sa structure est suave, avec une belle finale longue. A boire sur du canard, des viandes rouges, on peut aussi lui présenter du gibier, il sera très à son aise.
  • Rouge 2002. Ce 2002 reste l’exemple parfait du Mourvèdre qui « pinote », c’est-à-dire qui s’exprime en finesse, en dentelle, avec cette belle structure ample et cette finale longue. A boire sur du gibier à plume, des ris de veau, des champignons.
  • Rouge 2001. Splendide, grande plénitude, bouquets profonds de garrigue, de réglisse, d’encens, de fruits mûrs et début de truffe. La bouche est dans la lignée. A boire sur la truffe, sur presque tout et à garder, aussi, pour les bouquets tertiaires.

Nous restons à votre disposition pour vous présenter ces vins, les commenter, vous orienter dans vos choix. Nous vous donnons rendez-vous à la cave, ou bientôt sur le port de Bandol, pour la fête des vins, ou à Paris, au Grand Tasting.

Recevez l’expression de nos chaleureuses pensées.

Eric de Saint-Victor

signature initiales
1 décembre 2010