Il n'a aucune connaissance en vinification et en viticulture, mais il sait déguster.
Qu'importe s'il n'y a pas d'ouvrier agricole, Henri devient tractoriste, s'occupe des vignes. Il se plonge dans sa passion avec la fougue d'un pionnier, défriche, terrasse à grands coups de bulldozer,
soulevant des tonnes de poussière, et plante tout de suite 6 hectares de vignes
pour obtenir 9,5 hectares au total. Henri s'occupe lui-même des vinifications
et démarche avec son épouse Catherine les restaurants et les cavistes des
alentours pour se constituer une clientèle.
La maison, trop grande, inconfortable et la cave trop petite obligent Catherine
et Henri, à tout repenser. Rien ne semble les arrêter. Ils rasent la
maison et reconstruisent une bastide plus moderne, mieux agencée, parfaite
réplique d'une bastide provençale du XVIIIe siècle. Le chai est entièrement
remodelé avec une cuverie moderne. La tâche est immense mais Catherine et
Henri l'assument seuls, tels des bâtisseurs du Moyen Age. Ce n'est qu'après 2
ans qu'ils s'appuient sur un jeune chef de culture et au bout de 4 années
qu'ils choisissent un maître de chai !